"La situation devient ubuesque se dit Wag : des flics, une journaliste, un traître et une pure et dure vont tranquillement se balader au milieu du black bloc, et tout va bien ?" En ce mois de juillet 2001, les chefs d'État des huit pays les plus riches se retrouvent au G8 de Gênes. En marge du sommet, une terrible répression policière s’abat sur les nombreux manifestants altermondialistes venus défendre une autre vision du monde. Parmi eux, Wag et Nathalie, militants français de l'utra-gauche, Martinez et Cazalon, agents de la DST infiltrés, et Génoféva, journaliste au JDD, racontent la folie de ce moment anti-démocratique et "Hors du temps"...

Dans ce brillant essai, le sociologue démontre que la plupart des « grandes écoles » peinent à entrouvrir leurs portes aux enfants des classes populaires, perpétuant ainsi une Noblesse d’État ayant muté en Héritocratie. De la IIIe République jusqu’à parcoursup, cette étude déconstruit le mythe de l’égalité des chances. L’histoire de ces filières d’excellence révèle au contraire la pérennité d’un système héritocratique et montre surtout qu’il n’y a pas eu d’âge d’or méritocratique : la démocratisation des grandes écoles n'a jamais eu lieu. L’auteur pose enfin la question de la valeur d’une méritocratie dans laquelle le mérite revient aux héritiers, et esquisse des pistes de réflexion. Espérons qu’elles seront un jour appliquées…

Dans une langue à la fois puissante et poétique, Arnaud Rozan nous offre un magistral premier roman. En suivant les bouleversantes (mes)aventures de Sydney, un garçon noir qui se réveille amnésique après avoir vécu l’innommable, l’auteur ravive les plaies d’une époque pas si lointaine quand le lynchage d’hommes, de femmes et d’enfants noirs restait une pratique courante. En suivant la trace de cette unique goutte de sang, c’est l'histoire américaine dans ce qu’elle a de plus sombre que Rozan ressuscite, un temps où les liens de sang germaient au cœur de la haine entre les Noirs et les Blancs…

Fidèle à lui-même, David Joy continue à creuser un sillon et décrit à merveille l’Amérique profonde, celle où la nature, et les gens qui la traversent, sont à la fois simples, sauvages et immuables. Du très bon roman noir.

Il y a du Faulkner dans ce roman, celui moins connu de Lumière d'août.
Terre noire et cœur blanc, ou inversement, avec l'enfance déchue et déchirée entre les deux...
Rythmée comme un polar, non dénuée d'un humour sensible et salvateur, l'histoire improbable de Bud et Adela est effectivement un rayon de lumière froide dans ce singulier mois d'août.