- EAN13
- 9782724616958
- ISBN
- 978-2-7246-1695-8
- Éditeur
- Presses de Sciences Po
- Date de publication
- 19/03/2015
- Collection
- Académique
- Nombre de pages
- 296
- Dimensions
- 21 x 13,8 x 3,8 cm
- Poids
- 354 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les inaudibles
Sociologie politique des précaires
Céline BRACONNIER
Presses de Sciences Po
Académique
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Autre version disponible
Ce livre va au-devant d'une population oubliée et hétérogène, celle des «
précaires »: travailleurs pauvres, chômeurs en fin de droits, mères seules
avec enfants, bénéficiaires des minima sociaux ou personnes en hébergement
d'urgence. Il s'appuie sur une enquête réalisée lors de l'élection
présidentielle de 2012, qui cherchait à comprendre et à mesurer l'impact de la
précarité sur les rapports des individus à la politique, et sur des entretiens
effectués dans des centres d'accueil de jour et lieux de distribution
alimentaire à Paris, Grenoble et Bordeaux.
La lutte quotidienne pour la survie incite aux comportements individualistes,
à la « débrouille » plus qu'à l'action collective. Elle suscite un profond
sentiment d’injustice face aux riches, mais ne pousse pas à la révolte. Le
lien avec la politique institutionnelle n’est pourtant pas rompu: les hommes
et les femmes en situation de précarité suivent la campagne présidentielle,
expriment des préférences, font davantage confiance à François Hollande qu’à
Nicolas Sarkozy et plus à Marine le Pen qu’au candidat du Front de gauche.
Ces positions se traduisent néanmoins rarement en bulletins de vote. Faute de
dispositifs leur facilitant l’accès à l’espace public, les individus en
situation de précarité demeurent, la plupart du temps, inaudibles.
précaires »: travailleurs pauvres, chômeurs en fin de droits, mères seules
avec enfants, bénéficiaires des minima sociaux ou personnes en hébergement
d'urgence. Il s'appuie sur une enquête réalisée lors de l'élection
présidentielle de 2012, qui cherchait à comprendre et à mesurer l'impact de la
précarité sur les rapports des individus à la politique, et sur des entretiens
effectués dans des centres d'accueil de jour et lieux de distribution
alimentaire à Paris, Grenoble et Bordeaux.
La lutte quotidienne pour la survie incite aux comportements individualistes,
à la « débrouille » plus qu'à l'action collective. Elle suscite un profond
sentiment d’injustice face aux riches, mais ne pousse pas à la révolte. Le
lien avec la politique institutionnelle n’est pourtant pas rompu: les hommes
et les femmes en situation de précarité suivent la campagne présidentielle,
expriment des préférences, font davantage confiance à François Hollande qu’à
Nicolas Sarkozy et plus à Marine le Pen qu’au candidat du Front de gauche.
Ces positions se traduisent néanmoins rarement en bulletins de vote. Faute de
dispositifs leur facilitant l’accès à l’espace public, les individus en
situation de précarité demeurent, la plupart du temps, inaudibles.
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