- EAN13
- 9782072780332
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 2018
- Collection
- Poésie/Gallimard
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 13,10
Si peu de mots pour un poème. Si peu pour dire pleinement le refus ou
l'accord, l'évidence ou le secret. Guillevic sait capter et transmettre. Tout
signe venu des êtres et des choses, il en fait un éclair, une force d'éveil de
la réalité. Pour lui, les mots sont les messagers lapidaires du monde. Ils
surgissent du souffle des pierres, du frémissement des arbres, de l'effroi des
bêtes abandonnées et du combat incessant des hommes. Guillevic sait d'un seul
mot accueillir le poème. Il est du côté des bourgeons qui rêvent aux fleurs
sans trop s'émouvoir des fruits. Ici le poète questionne et se divertit,
vagabonde et joue des tours. Il ne confie pas de recettes d'écriture et ses
rares conseils sont d'amicales chausse-trapes : Regarde au verso des
mots,/Démêle cet écheveau... Dans toute son œuvre, Guillevic a observé
l'instant de l'émergence, le moment où la parole se donne. Ce qui fait surgir
le poème, il l'a transcrit, signalé et maintenu explicitement dans l'alliage
constitutif du chant. Par là, tous ses recueils apparaissent comme un immense
art poétique célébrant la présence au monde et la joie de créer : son art
d'écrire est un art de vivre, et réciproquement.
l'accord, l'évidence ou le secret. Guillevic sait capter et transmettre. Tout
signe venu des êtres et des choses, il en fait un éclair, une force d'éveil de
la réalité. Pour lui, les mots sont les messagers lapidaires du monde. Ils
surgissent du souffle des pierres, du frémissement des arbres, de l'effroi des
bêtes abandonnées et du combat incessant des hommes. Guillevic sait d'un seul
mot accueillir le poème. Il est du côté des bourgeons qui rêvent aux fleurs
sans trop s'émouvoir des fruits. Ici le poète questionne et se divertit,
vagabonde et joue des tours. Il ne confie pas de recettes d'écriture et ses
rares conseils sont d'amicales chausse-trapes : Regarde au verso des
mots,/Démêle cet écheveau... Dans toute son œuvre, Guillevic a observé
l'instant de l'émergence, le moment où la parole se donne. Ce qui fait surgir
le poème, il l'a transcrit, signalé et maintenu explicitement dans l'alliage
constitutif du chant. Par là, tous ses recueils apparaissent comme un immense
art poétique célébrant la présence au monde et la joie de créer : son art
d'écrire est un art de vivre, et réciproquement.
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