Ravissement: sonnets barbares

À partir d’une absence sur le flanc d’un volcan, Benjamin Milazzo compose des variations qui ondulent comme des vagues autour d’un idéal perdu : le sonnet. L’auteur s’attache farouchement à toute l’ambivalence du mot ravissement, en revisitant le mythe de Proserpine. Entre obsessions, fantasmes et illusions, son parcours avide de poésie accapare les sonorités, déjoue les sens et déforme les émotions. Les intentions barbares de l’auteur se propagent jusqu’à la langue puisqu’il a tenu à présenter au lecteur un fragment de traduction espagnole. Existe-t-il réellement des mots ou même une langue capable de traduire des sentiments ? C’est toute l’aspiration de ces quatre-vingt-dix-neuf sonnets barbares.